Petibou2rolpley

Jour 0.
J'ai choisi de recommencer. Afin de constater mes progrès je compte consigner chacune de mes journées dans ce carnet.
Je me repose actuellement dans une forêt devant un feu allumé avec difficulté. Demain je me dirigerai vers prontera. Quel meilleur endroit que l'une des plus grosses villes carrefour commercial du pays pour commencer ? Si je peux trouver quelque chose, c'est sans doute là bas.

Jour 1.
La route fut longue et laborieuse. Arrivée à prontera, je me suis vite perdue au milieu de ses rues peuplées. J'ai finalement trouvé la place centrale de la ville, puis une taverne non loin. Malheureusement, le tableau de quête ne proposait rien à ma portée. 
Un homme inquiétant m'a conseillée de me rendre à l'église, bien que je ne lui avais même pas adressé un regard ou un mot. N'ayant nulle part où dormir et pas un sous, je me suis retrouvée devant ladite église sans trop me poser de question.
Le bienveillant curé a accepté de me laisser dormir là après lui avoir dit que je n'avais pas les moyens de me payer une nuit à l'auberge.

Jour 2.
Retour à la taverne, toujours pas de quêtes à mon niveau. Un évènement semblait attiser la curiosité des passants. Dix gardes royaux guidaient un unique prisonnier. Coïncidence oblige, il s'agissait de l'homme étrange de la veille.
Sans trop savoir pourquoi, je les ai suivit jusque devant la prison. Un garde m'a dit qu'il serait exécuté le lendemain pour avoir commis plusieurs meurtres. Il ne me paraissait pourtant pas si dangereux.
Je suis retournée proposer mes services au patron de la taverne, il n'avait pas besoin de moi mais m'a gracieusement offert le repas. Je me suis ensuite rendue à l'église pour remercier le curé en lui proposant de travailler pour lui. Comme il était absent, j'ai fait un peu de ménage et suis sortie faire le tour de la ville. Elle est bien moins grande que ce que mes premières impressions le suggéraient.
De retour à l'église, le curé m'a proposé de devenir prêtresse. N'ayant jamais eu foi en Dieu, j'ai refusé poliment.

Jour 3.
Toujours rien d'abordable à la taverne. Le patron a une nouvelle fois eu l'amabilité de m'offrir un repas, je ne sais pas ce que je ferais sans lui. Plutôt que d'épouser son fils trop timide pour se trouver une demoiselle, je lui ai promis de rapporter de quoi le rembourser.
Je suis donc partie en quête d'un travail dans les boutiques de la ville. Un vendeur de nourriture et accessoires pour animaux de compagnie a accepté de m'embaucher pour la journée. Ce n'était pas très compliqué, et m'a permis de rembourser en une fois les deux repas du tavernier. J'ai fait don du reste de mon salaire à l'église où je repasse la nuit.

Jour 4.
Prontera est une jolie ville et les personnes que j'y ai rencontrées sont charmantes, mais vivre en enchaînant des boulots à la journée de ci de là n'est pas des plus rentable. Aujourd'hui j'ai aidé une vieille dame qui passe tous les jours à l'église à faire le ménage chez elle. Ceci m'a juste suffit à payer un repas.

Jour 5.
Aujourd'hui, vendeuse à l'épicerie. Toujours rien à la taverne, mis à part le fils du patron qui s'est enfin décidé à m'adresser la parole. Un garçon très timide mais gentil, il s'occupe d'un chien adorable.
Cette fois j'ai de quoi dormir à l'auberge.
En allant prévenir le curé que je n'avais plus besoin de son aide, j'ai eu l'occasion d'assister à un spectacle de danse d'une troupe de gens du voyage dans la rue. L'un des musiciens semblait très apprécié des femmes. Les voyages et l'univers de la scène semblent intéressants, peut-être pourrais-je devenir danseuse ?
La troupe en question étant dans la même auberge que moi, je me suis donc installée près d'eux pour discuter. Le tombeur de ces dames s'est montré horriblement désinvolte, les autres étaient très sympathiques. Après avoir bu quelques pintes en leur compagnie, mes idées commençaient à s'embrouiller, je me suis donc excusée pour sortir prendre l'air un moment.
Qui vis-je en allant me rafraîchir au puits ? L'homme étrange censé avoir été exécuté quelques jours auparavant ! Il semblait grièvement blessé, et avait visiblement rampé sur le sol jusqu'ici. Je me suis approchée avec prudence pour l'aider à se redresser et se désaltérer.
Il ne m'a rien dit. Je lui ai exprimé mon inquiétude vis à vis de ses blessures, et proposé de l'aider à les nettoyer à l'auberge. Face à son silence, j'estimai qu'il était d'accord. Je l'ai aidé à marcher jusque dans ma chambre. L'heure tardive et l'alcool aidant, les clients du bar n'ont même remarqué notre présence. Les escaliers furent une véritable épreuve d'endurance.
Une fois arrivés, j'ai commencé à panser ses blessures et l'ai installé dans le lit. Je dormirai dans le fauteuil cette nuit.

Jour 6.
Il a de la fièvre. Je n'ai pas les moyens de le soigner, et ne peux faire appel à qui que ce soit puisqu'il s'agit d'un criminel en fuite. Chose étonnante, les gardes ne semblent pas en état d'alerte, peut-être a-t-il été laissé pour mort avec ses blessures...
Si je souhaite le soigner, je n'ai pas le choix. Je dois devenir prêtresse.
Je suis donc retournée à l'église faire part au curé de ma décision. Il était très enthousiaste et m'a donné une épreuve à accomplir pour être acceptée comme acolyte. Je dois me rendre près de morroc dès demain pour rencontrer un prêtre du désert.
J'ai passé le reste de la journée à travailler à l'épicerie, et à soigner l'homme. Face à ces nouvelles obligations, je n'ai pas pu payer la chambre cette nuit, heureusement le patron a accepté que je la lui rembourse plus tard.

Jour 7.
Il n'allait pas très bien au matin, je ne pouvais pas le laisser seul toute une journée. J'ai fini par demander de l'aide au fil du tavernier qui a accepté de changer ses bandages et le nourrir sans poser de question.
Finalement le prêtre du désert était plus proche de prontera que de morroc aujourd'hui, il m'a donc suffit d'une demi journée pour lui porter la missive du curé. Ma mission achevée, il m'a remis un talisman prouvant ma réussite. Je suis donc retournée à l'église, où le curé me confia une tenue d'acolyte ainsi qu'une bible dans laquelle se trouvaient quelques sortilèges. J'ai passé le reste de la journée à travailler comme afficheuse de requêtes.
Le soir venu, assistée par le fils du tavernier j'ai testé les sorts de soin directement sur l'homme mystérieux. Visiblement il me reste bien des progrès à faire...

Jour 8.
J'ai commencé à m'exercer à mes sorts au réveil, et prise dedans j'ai perdu la notion du temps. Au final je n'aurai rien fait d'autre de ma journée, mais l'homme semble aller un peu mieux, je n'aurais donc pas perdu mon temps vainement.

Jour 9.
Je me suis rendue à l'église demander conseil au curé pour m'exercer. il ne m'a pas été d'une très grande aide, je pense que mes difficultés sont dues à mon manque de foi en dieu.
J'ai encore une fois passé le reste de la journée à travailler à l'épicerie. Pour me remercier de l'aider si souvent l'épicière m'a payé gracieusement, je vais pouvoir en profiter pour acheter une nouvelle tenue à mon invité, pour le moment toujours vêtu de ses habits de prisonnier en piteux état. Il ne parle pas d'avantage, mais semble aller beaucoup mieux. Il se remet très vite.

Jour 10.
Aujourd'hui, le fils du tavernier et moi sommes allés nous entraîner sur de petits monstres. J'avais un peu de peine pour eux, mais celle-ci s'est vite dissipée lorsqu'un louveteau du désert m'a mordu la jambe sans crier gare. Les objets récupérés rapportent pas mal d'argent, et l'entraînement m'a permis d'améliorer mes soins. Je pense qu'il pourrait être intéressant de poursuivre la chasse aux monstres. De plus il semble que les soigneurs soient très appréciés, je ne devrais donc pas avoir de mal à trouver des équipiers.
A mon retour, l'homme était redressé en position assise. Il m'a demandé mon nom, mais ne voulait ou pouvait vraisemblablement pas me donner le sien, ce qui m'a un peu déçue. Nous n'avons pas discuté d'avantage, et il a préféré changer ses bandages lui-même.

Jour 11.
Le fils du tavernier et moi avons découvert de nouvelles capacités en nous entraînant, des bénédictions me permettent désormais de l'aider à mieux cibler et esquiver entre autre. En chassant nous avons porté secours à un jeune archer, Mike, qui est resté en notre compagnie le reste de la journée. Cette rencontre m'a aussi permis de connaître le nom du fils du tavernier, Gilbert. L'archer, du haut de ses 12 ans faisait preuve d'une grande dextérité, nous en étions très impressionnés. Son aide nous fût précieuse, Gilbert étant marchand, il n'excellait pas au combat.
Je suis rentrée assez tôt à l'auberge, où un mot de l'inconnu m'attendait. Il avait apparemment décidé de vaquer à ses occupations, et promettait de rembourser sa dette à l'avenir. Il précisait également pouvoir me retrouver peu importe où je me situerai.
Bien que ma motivation première pour être prêtresse se limitait à soigner cet homme étrange, j'ai pris goût à mon rôle de soigneuse. J'ai donc décidé de chercher un groupe afin d'entreprendre un voyage autour du monde de Midgard. Je pense proposer à Gilbert et à Mike, si je le retrouve, de m'accompagner dans cette aventure.

Jeune fille simple et humble, Lysemna venait tout juste de rejoindre notre monde. Elle savait qu'elle ne reverrait plus sa famille, mais ça n'était pas grave. Elle était partie sereine, pour un nouveau commencement.
La voici donc, jeune novice de notre monde, atterrie à Izlude. Ne rencontrant personne en ville, elle se risqua vite à l'extérieur. Elle ne voulait plus laisser sa timidité entraver sa soif d'aventure. Elle s'essaya donc à attaquer quelques petits monstres, et c'est avec difficulté qu'elle progressa. Tout en se promenant, elle aperçu une ville au loin. Elle semblait bien grande, il devait bien y avoir quelques personnes pour l'y renseigner.
Elle franchit donc sans s'en douter les portes de la majestueuse capitale de Midgard. Là, une foule de marchands occupaient tous les bords de la route avec leurs étalages plus divers les uns que les autres. Elle suivit cette grande allée jusqu'à une place circulaire, au centre de laquelle se dressait une fontaine entourée de fleurs. Une dizaine de personnes assises à même le sol discutaient. L'une d'entre elle jeta des crânes sur le sol. Intriguée, Lysemna s'en étonna. S'avança alors un charmant ménestrel. Il lui expliqua qu'il s'agissait des crânes de valeureux guerriers morts au combat. Face à l'intérêt de la demoiselle, il lui appris bien plus encore sur notre monde. Il l'emmena s'entraîner, en lui expliquant les notions essentielles. Après qu'elle se soit suffisamment entraînée, ils discutèrent longuement. Il s'appelait Ollam, et était en réalité clown. Comme elle souhaitait devenir soigneuse, il guida notre demoiselle jusqu'au prêtre qui s'occuper du recrutement des acolytes. Elle n'eut aucun mal à passer l'épreuve avec son escorte. Maintenant acolyte, elle se retrouva de nouveau seule alors qu'Ollam dû vaquer à ses occupations. Ce monde lui paraissait très prometteur, elle était ravie de cette rencontre, et espérait bien le croiser de nouveau un jour.
Elle n'eût pas à attendre bien longtemps. Le lendemain, en s'entraînant dans la campagne avoisinant Prontera, Ollam vint à sa rencontre. Visiblement il la cherchait depuis un moment. Il lui fît part de sa surprise et son contentement face à l'intérêt qu'elle portait à ses explications sur le monde. Il passa une grande partie de l'après-midi à lui conter des récit de ses aventures, tout en l'entraînant. Lysemna progressait mieux seule, mais elle appréciait beaucoup cette compagnie.

Le jour suivant, notre acolyte rencontra deux de ses anciens amis, la douce Sykyme et le sombre Sören, tous deux mages. Ils passèrent un long moment à discuter de leur passé, et tombèrent dans les pommes à plusieurs reprises en se risquant à de nouveaux monstres, visiblement trop forts pour eux. Ceci ne les démoralisait pas, bien au contraire ! En chemin ils offrirent un jeune louveteau du désert fraîchement capturé à Sykyme.

"mon histoire ? ça vous regarde pas !"

Telle serait sa réponse si l'on se risquait à lui demander de parler d'elle. S'ensuivrait sans nul doute une mort plus ou moins accidentelle.
Ne connaissant donc rien de son passé, laissez-moi vous parler un peu de son présent.

Sevy, rogue aux cheveux couleur bubble gum, est d'un naturel farouche et opportuniste. Associale et encore bien immature, elle est persuadée de se suffire à elle-même. Les seules personnes semblant digne d'un intérêt encore indéterminé à ses yeux sont une jeune high priest et un high wizard taciturne. Elle n'a cependant jamais adressé mot à la première, se contentant de guetter chaque information la concernant. Le sorcier, lui, l'a déjà remarquée. Il s'est adressé à elle et est finalement parvenu à l'enrôler dans une secte donc j'ignore encore même le nom.
Le quotidien de Sevy se résume à peu de chose. Elle ne s'entraîne pas particulièrement, ne tuant des monstres que pour se nourrir ou passer le temps. Elle ne participe jamais à des conversations avec ses semblables, se rend rarement en ville pour récolter quelques informations sur la high priest, préférant dormir dans la nature, à l'abris d'arbres ou de rochers. Elle se cache souvent, lorsqu'un humain se promène à proximité. Elle se perd dans ses pensées, à l’abri au creux des branches d'un arbre. Elle se promène dans les bois et les déserts, jette des cailloux dans les lacs. Elle ne prend que très rarement contact avec le sorcier qui l'a enrôlée, et n'a jamais rencontré d'autres membres de la secte. Une vie bien morne.

Je m'inquiète et m'interroge beaucoup sur la cause de cette distance avec ses semblables, cependant je ne peux l'observer tout mon saoul, préférant ne pas prendre le risque d'être repéré.